COLOMBIER EN BRIONNAIS SON EGLISE

St hippolyte

L'église de Colombier en Brionnais est édifiée au XIX siècle au vocable de St Hippolyte, légionnaire romain et martyrisé en 276. Elle a été reconstruite en style néo-gothique. Le clocher très simple de plan carré se trouve déporté sur le flan gauche de l'édifice, il n'a qu'un seul étage de fenêtres géminée. Elle comporte une nef flanquée de collatéraux. Le choeur assez profond prolonge directement la nef, les travées des bas-côtés sont voûtées de lourde ogives.

Le mobilier est abondant. Les deux autels latéraux sont dédiés, l'un à la Vierge à droite et l'autre à St Hyppolyte, patron de la paroisse.

Une belle chaire à prêcher orne le côté gauche de la nef. Les vitraux et les statues ainsi que le chemin de croix sont très colorés.

Il y a quelques années, on à découvert un tableau attribué aux Frères Le Nain (peut être Mathieu). Ce tableau se trouvait dans la chapelle de la Ste Vierge jusqu'en 1997. M Bruno Mottin originaire de la Clayette, conservateur des monuments et richesses du département de l’Isère se trouvant d'entrer dans l'église de Colombier remarqua le tableau.

Il y observa, lui aussi les défauts mais soupçonna qu'il avait une origine très noble et pensa aux frères Le Nain. Il en fit part au professeur Thuiller, spécialiste, Le 21 janvier 1987. Celui-ci se rendit, le 3 février, à Colombier afin d'avertir Monsieur le Maire de l'importance du tableau classé monument historique. Le 13 mai 1987, une réunion eut lieu à Colombier en présence du maire, du curé de la Clayette avec les autorités et il est décidé de céder le tableau à la ville d'AUTUN. Le produit servait à restaurer l'église de Colombier et les habitants de Colombier auraient le droit de visiter gratuitement le Musée Rolin à AUTUN.

Du point de vue étymologique, Colombier vient de Colombaruim qui désigne colombe ou pigeon. Autrefois seuls les nobles avaient le droit d’avoir un colombier. Jusqu'à la fin XVIIe, on trouvait un ermitage aux Bois Dieu, établi à côté d'une fontaine dont les eaux passaient pour guérir de la fièvre. Des pèlerinages y étaient régulièrement organisés. Une croix de pierre dite "croix de St Claude" y figure. Elle a été érigée par Antoinette Fournier née Busseuil, pour son fils Jean-Claude. En ce début de XXIème siècle, les adeptes de la religion Blanche ou anti concordataires du Charollais s'y réunissent encore deux fois par an, les jours de la fête Dieu et de l'Assomption. Ils entretiennent régulièrement les alentours de la croix et de la fontaine. Au dessus de cet endroit à 492 mètres d'altitude dans les bois, se trouve le carrefour dit de "l'homme mort". Sa dénomination viendrait du fait qu'un colporteur y fut dévalisé puis tué en 1793 par un assassin demeuré impuni. C'est près de ce lieu que se trouvaient les carrières de grès.

Il y a une statue de Notre-Dame de Comberoche, située très près de l'ancien ermitage des Bois Dieu dont la chapelle était, elle aussi dédiée à Notre Dame. Claude Philibert Barthelot ne l'ignorait sans doute pas : les longues conversations que son père avait eues avec l'abbé Courtépée l'avaient certainement éclairé sur ce point. Il fit donc ériger cette statue de la Vierge en 1862, tournée vers le château de Rambuteau comme l'a voulu le dernier des Barthelot. Malgré son isolement et son accès difficile, il y a un pélerinage le 8 septembre, et cette statue est très souven fleurie.